Pont-Château et son projet de développement durable

Fraichement élue à l’aube du premier confinement, la nouvelle équipe municipale s’est trouvée directement confrontée aux préoccupations essentielles des Pont-Châtelains. La crise sanitaire que nous traversons a mis en lumière la capacité des habitants à s’organiser, se mobiliser avec des effets positifs sur les relations humaines et de voisinage. Elle a également révélé l’impérieuse nécessité de construire un territoire résilient capable d’encaisser les chocs actuels et futurs en soutenant l’économie locale et en conscientisant l’urgence absolue de préserver la terre qui nous nourrit, de protéger la nature et de favoriser sa biodiversité, point d’équilibre d’un environnement respirable et sain.

Le projet municipal s’inscrit donc dans une logique de développement durable, adapté aux grands défis qui nous attendent parmi lesquels celui de réduire notre empreinte carbone, de préserver la qualité de nos ressources, l’eau, la terre, de favoriser les conditions d’une vie locale dynamique et de construire un cadre de vie harmonieux ajusté aux changements climatiques déjà à l’œuvre.

L’action municipale sur les cinq prochaines années s’articulera autour de ces axes prioritaires. Cette feuille de route fixe le cap. La mise en œuvre des projets se confrontera bien sûr au cadre budgétaire et dépendra des ressources financières dont nous disposerons.  La mise en place du futur budget et du plan pluriannuel d’investissement donnera lisibilité sur les futures actions.

Danielle Cornet, maire

Un cadre de de vie harmonieux et équilibré entre cœur de ville, villages et nature

Comparée aux grandes villes, Pont-Château dispose d’atouts inestimables, régulièrement mis en avant depuis le début de la crise sanitaire : qualité de vie, souplesse d’organisation, capacité à fédérer les acteurs locaux ou encore (et surtout) proximité avec la nature.

Toutefois, notre territoire rencontre parallèlement des problématiques spécifiques sur lesquelles nous devons agir, telles que les difficultés d’accès aux soins (les spécialistes notamment), la fragilité commerciale du centre-ville, l’insuffisance de cheminements doux et de desserte ferroviaire ou encore le manque de structures de loisirs de plein air.

Face à ces enjeux d’aménagement et de développement, différentes stratégies de revitalisation, de relocalisation et de mise en valeur du territoire sont envisagées.

  • Revitaliser le centre-ville grâce notamment au dispositif « Opération de revitalisation des territoires» (ORT) complémentaire au programme « Petites villes de demain » qui a pour objectif de renforcer les fonctionnalités des petites villes afin d’améliorer le cadre de vie en milieu rural et conforter leur rôle éminent dans la transition écologique et l’équilibre territorial.
  • Élaborer un projet local de santé pour développer l’offre de soin, créer des lieux de ressources numériques.
  • Mettre en valeur le patrimoine bâti et naturel, encourager la rénovation urbaine, exploiter le potentiel de l’allée du Brivet (lieu d’animation culturelle, activités solidaires et marché local), préserver et développer les ambiances « cœurs de villages ».
  • Réviser le PLU pour adapter l’aménagement du territoire aux nouveaux enjeux : privilégier la rénovation urbaine plutôt que l’étalement urbain, mettre en valeur le patrimoine bâti, végétaliser pour rafraîchir la ville soumise à des étés caniculaires, réduire l’artificialisation des sols pour laisser de larges parts des terres absorber les précipitations, abriter la vie sauvage et les pollinisateurs dont l’agriculture a besoin pour soutenir une production et une alimentation locale.

Un environnement sain, vivant et une indépendance énergétique

Tirer les leçons de cette crise, préparer l’après, implique d’anticiper sur le dérèglement climatique et la disparition massive de la biodiversité*. Ces deux phénomènes ont une origine commune : nos émissions carbones liées à notre modèle de société.

Mais comment faire pour changer notre façon de vivre ? Là encore, plusieurs mesures sont envisagées au niveau local pour diminuer notre consommation de CO2, renforcer notre indépendance énergétique, sécuriser nos approvisionnements en eau, protéger notre environnement et faire revenir la biodiversité.

  • Concevoir et réhabiliter des équipements éco-responsables en intégrant la production d’énergie renouvelable. Être capable d’assurer un minimum de l’énergie que nous consommons localement sera sans doute vital à l’avenir en cas de défaillance des réseaux.
  • Sécuriser notre approvisionnement en eau en l’économisant, en récupérant les eaux de pluie dans les bâtiments et équipements, en installant des systèmes locaux de phyto-épuration, en protégeant les nappes phréatiques des contaminations aux pesticides.
  • Encourager de nouveaux modes de mobilité économe en énergie et réduire la pollution en créant des pistes cyclables, en développant la desserte ferroviaire (notamment pour les trajets domicile travail vers le bassin d’emploi de Saint Nazaire), en aménageant des voies vertes.
  • Préserver la biodiversité, la qualité de l’air et des sols en végétalisant l’espace public, en encourageant le fleurissement participatif, en sensibilisant sur l’importance du rôle de la nature sur notre qualité de vie.
  • Lutter contre le gaspillage des ressources et la production de déchets.
  • Mener des actions de protection de l’environnement et de mise en valeur de notre patrimoine naturel en sensibilisant les habitants notamment avec le Parc naturel régional de Brière.
  • Encourager une agriculture respectueuse de l’environnement et très diversifiée qui participe au développement de la biodiversité.

« Imaginez le confinement avec une sécheresse qui paralyse les agriculteurs et une canicule qui empêche de rester dans un appartement (…) c’est juste une petite partie de ce que le changement climatique peut nous amener comme désorganisation. (..) C’est absolument indispensable aujourd’hui qu’on se prépare, qu’on accepte de croire que ça va nous arriver ». Cyril Dion, extrait de l’émission de radio Le Monde d’Elodie, diffusée sur Franceinfo le 30 avril 2020.

La crise du Covid-19 peut nous aider à construire le monde d’après, Cyril Dion, Journal Le Monde, 13 avril 2020.

Une économie locale, diversifiée et durable

Nous le savons, nos sociétés spécialisées et ultramondialisées sont fragilisées dès lors qu’elles sont enrayées dans leur mécanique d’échanges effrénés. Il est imprudent de renoncer à des pans entiers de nos économies, indispensables à nos vies quotidiennes, à des logiques de marché qui nous dépassent.

Là encore, la solution passe par la proactivité et la relocalisation de notre économie. Nous avons besoin d’une abondance d’entrepreneurs locaux et indépendants, d’agriculteurs, d’artisans, de PME qui répondent aux besoins essentiels des habitants. Une économie diversifiée et ancrée sur le territoire crée plus d’emplois et répartit plus équitablement les richesses.

  • Favoriser l’agriculture paysanne en lien avec produire et consommer local, encourager les circuits courts, identifier les espaces et production maraîchère et agricole dans les documents d’urbanisme. Aller vers l’autonomie alimentaire : chaque territoire devrait pouvoir assurer une part essentielle de la production de nourriture de ses habitants.
  • Accompagner le déploiement du très haut débit
  • Créer de l’emploi local pour les personnes privées d’emploi en lien avec le projet Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée

Une culture du faire ensemble

Le développement d’un territoire est conditionné par l’épanouissement de ses habitants. Le sentiment de sécurité, la culture, le sport, les loisirs, la vie de quartier sont autant de facteurs de bien-être qui fixent les habitants à leur lieu de vie. Par ailleurs, toutes les générations doivent être prises en compte dans un projet de société.

A cet égard, la crise sanitaire a mis en lumière l’importance des initiatives locales pour organiser de nouvelles formes concrètes de solidarité. Pour cela, nous avons plus que jamais besoin d’espaces démocratiques dans lesquels délibérer.

  • Accompagner la vitalité associative et favoriser l’accès libre aux loisirs, la pratique du sport nature et la culture
  • Soutenir, impulser et créer les événements culturels, artistiques, sportifs et musicaux
  • Renforcer le lien entre les générations et le bien vivre ensemble dans les villages, lutter contre l’isolement des seniors
  • Entretenir un dialogue régulier avec les habitants pour rester connecté aux réalités du terrain : rencontres chez l’habitant, poursuite des réunions de quartiers.
  • Poursuivre le travail impulsé par la Commission extramunicipale, le Conseil municipal des enfants et l’Espace de vie social
  • Créer des nouveaux tiers-lieux favorisant la rencontre et le faire-ensemble